CONCERT – Redécouverte d’une partition du grand compositeur par l’Ensemble Pygmalion, au Grand-Théâtre.
L’ensemble Pygmalion, composé d’un chœur et d’un orchestre, s’est forgé une solide réputation dans l’interprétation de J.S. Bach et de ses contemporains. Venus au Grand-Théâtre l’année dernière, les musiciens reviennent ce samedi avec la solution d’un petit mystère musicologique : une pièce proche de la Passion selon Saint-Mathieu, que Bach compose en 1727 ou en 1729 et qui révèle que cette Passion « n’a pas livré tous ses secrets », explique Raphaël Pichon, le directeur de l’ensemble.
« Entre ces deux dates, J.S. Bach écrit l’une de ses cantates les plus longues, la Musique funéraire pour le Prince de Cöthen (BWV 244a), un homme que Bach aimait beaucoup. La musique de cette cantate ne nous ai pas parvenue. De nombreux indices (notes de Bach sur les partitions, lettres écrites à cette époque, etc) et le travail assidu d’un musicologue allemand, Alexander Grychtolik, tendraient à conclure que la musique de la Passion a été, en fait, composée pour cette Musique funéraire ».
La célèbre Passion selon Saint-Mathieu ne serait en fait qu’une reprise ou une compile, un comble ! Cette tempête dans le verre d’eau de la musique classique a permis au printemps 2010 d’entendre en Allemagne la reconstruction de cette inouïe « Musique funéraire ». L’Ensemble Pygmalion poursuit la diffusion de ce travail qui nous éclaire sur l’une des périodes les plus riches et les plus créatives du Cantor.
Samedi 29 octobre 2011, 20 h, Grand-Théâtre, 8 à 40 €. 05 56 00 85 95.
[…] : des cantates de Bach, ses messes brèves, sa Messe en si, sa Passion selon Saint-Jean et enfin la musique funéraire pour le Prince de Cöthen qui copie quelques uns des airs de La Passion selon Saint-Matthieu. « La force de cette Passion […]