AccueilNon classéDAVID KADOUCH, PIANISTE ROMANTIQUE

DAVID KADOUCH, PIANISTE ROMANTIQUE

INTERVIEW – Victoire classique 2010, le concertiste tourne « hors les murs » avec l’ONBA. Première date mercredi à Arcachon.

Vous jouez le Concerto pour piano d’Edvard Grieg. Une partition romantique célébrissime et un peu… tarte à la crème ?
David Kadouch (rires) : Il est vrai que les octaves des premières mesures ont été entendues dans toutes les publicités pour yaourts ! S’il est considéré comme tarte à la crème, ce Concerto est pour moi tout le contraire : très sincère. Edvard Grieg le compose pour célébrer l’amour qu’il porte à sa famille, sa compagne et sa fille. Par peur de le jouer trop sirupeux on le joue grandiloquent. Pourtant cette musique n’est ni du sirop ni de la chantilly indigeste. Rien n’est lourd, rien n’est inutile : c’est du romantisme à l’état pur… et c’est bon !

Vous avez consacré votre dernier disque (1) à Schumann, à qui l’on compare souvent Grieg. Quels sont leurs points communs ?
Ce concerto – surtout ses premiers accords descendants – est un hommage à celui de Schumann, également en la mineur. Le point commun entre ces deux romantiques, est tout simplement l’amour. L’amour est ce qui nous dirige depuis le début de notre vie, et par conséquent le thème le plus important de la musique, de l’art en général. L’amour est notre raison d’entrer sur scène. D’abord l’amour pour une œuvre, puis pour la musique et pour le public évidemment.

Aimez-vous ce concerto ?
Oui j’aime cette œuvre même si c’est un peu le b.a.-ba d’un pianiste professionnel et qu’il a été joué à toutes les sauces. Pour l’aborder il faut se débarrasser de ces parasites sonores, réaliser un travail d’oubli de tout ce qu’on a entendu… Sans compter les versions de référence comme celles de Radu Lupu ou de Rubinstein !

A partir de quand cessera-t-on de vous appeler « jeune pianiste » ?
(rires) Il est vrai que je n’ai plus 20 ans : je viens d’en avoir 26 ! Peut-être cela viendra-t-il quand j’aurai beaucoup diversifié mon répertoire… Déjà, ce titre est une bonne chose car cela prouve qu’on parle de mon travail, mais il est vrai que je me produis depuis longtemps : je suis monté sur une grande scène à 13 ans (Metropolitan Hall sous l’impulsion du violoniste ltzhak Perlman, ndlr). Dieu soit loué, à cet âge on ne se rend compte de rien ! On n’a pas le trac, on vient juste faire ce qu’on aime : jouer. Aujourd’hui, quand on monte sur scène, il est plus difficile d’oublier tout ce qui va avec _ les agents, les disques, les contrats, etc. _ et de revenir à la musique. Je ne veux pas oublier pourquoi je fais cela.

(1) « Schumann – Concert sans orchestre ». Decca.
Mercredi 25 janvier – 20 h 45 à l’Olympia d’Arcachon. 05 57 52 97 75 12 à 26 €.

PHOTO : David Kadouch © Caroline Doutre

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