AccueilNon classéTOUJOURS UN COEUR DE ROCKER

TOUJOURS UN COEUR DE ROCKER

COMPTE-RENDU – En s’entourant d’un orchestre symphonique, Julien Clerc avait promis de belles retrouvailles avec ses tubes. Le chanteur n’avait pas menti.

Le costume trois pièces, la veste stylée au col relevé, la cravate rouge un peu lâche : l’élégance de dandy de Julien Clerc se marie très bien avec son nouvel habit musical, l’orchestre symphonique. Cordes, bois et cuivres, entre lesquels s’est glissée une batterie, entourent le compagnon de toujours : le piano. C’est avec lui que le chanteur commence, seul, devant un rideau et sous des lumières rouges. « Jaloux » souligne que le public de Julien Clerc, qui a en moyenne le même âge que lui (64 ans), le suit depuis ses premiers succès. Hommes et femmes murmurent les paroles de 1978. Ses fidèles redécouvrent ses tubes magnifiés par les instruments de l’orchestre : violons pour « Le Patineur », violoncelles dans la « Ballade pour un fou », flûte traversière pour « Je sais que c’est elle », hautbois subtil dans « A quoi sert une chanson ».
Pour ces mélodies d’hier comme pour les plus récentes (« Fou peut-être »), les arrangements de Philippe Uminsky, parfois audacieux comme dans « Niagara », font mouche, sans l’ombre d’un doute : les fans se balancent, soupirent, se précipitent aux pieds du chanteur pour clamer « Si on chantait ? », lèvent les mains pour serrer la sienne après « Femmes je vous aime ». À part cette chanson (mais pouvait-il ne pas la chanter ?), Julien Clerc ne semble jamais blasé. Le sourire éclatant, les yeux brillants, il reprend avec une passion évidente ses anciens tubes, redit avec tendresse les paroles de Roda-Gil, Le Forestier comme celles du jeune Alex Beaupain.
La voix du chanteur reste exceptionnellement claire et ronde. Passant d’un décor fleuri aux lumières mouvantes de la mer, la mise en scène accompagne les œuvres et confirme les talents de show man de Julien Clerc : les bras ouverts, les tombées de veste, les pas de swing ou de flamenco, les déhanchements – toujours très classes même quand il remue les fesses, soulignant une ligne impeccable. Il s’enflamme avec « Elle voulait qu’on l’appelle Venise » et fait chanter public et musiciens pour un « Laissons entrer le soleil », cette chanson de « Hair » qui fit son succès (« à cette époque, on en était tous fadas », nous a confié un spectateur luttant contre le froid en attendant le tram du retour). Ce n’est rien, le temps passe mais ce n’est rien. Les baby boomers hippies sont-ils éternellement jeunes ?

Patinoire de Mériadeck, le vendredi 10 février
Photo : Julien Clerc ©photo Philippe Taris pour Sud Ouest

Sur le même thème

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

- Espace publicitaire -

Vidêos Classykêo

Articles sponsorisés

Nos coups de cœurs

- Espace publicitaire -

Derniers articles

Newsletter

Twitter

[custom-twitter-feeds]