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Le compositeur né en 1970 retient surtout le climat hors d’âge des contes, médiéval, et compose une pièce d’une tonalité quasi constante de fureur et de «tempête de l’action» ( Goethe). Les deux quatuors, le Quatuor Sendrez et le Quatuor de Bordeaux (ex-Onba), sous la direction attentive et bénie du premier violon Stéphane Rougier, jouent le plus souvent en symétrie, deux à deux par pupitre, parfois en quinconces et rarement hors des sentiers classiques de l’écriture pour quatuor. Le premier a la vivacité de la jeunesse, le second la force sonore, et le mariage des générations est plutôt réussi. Dommage que le récitant n’ait pas été intégré à la partition : la voix de Gérard Laurent, tel un prêcheur de l’apocalypse, incarne la fureur du Dieu. Où est l’humour du serpent initiateur ?
Crédit photo : Christèle Labarry