AccueilNon classéLemieux - Jarrousky: masculin, féminin et inversement

Lemieux – Jarrousky: masculin, féminin et inversement

CONCERT – Philippe Jarrousky et Marie-Nicole Lemieux explorent les sentiments amoureux en duo.
Ils ont attendu quatre ans pour pouvoir se lancer dans cette tournée. Le contre-ténor Philippe Jaroussky et la contre-alto Marie-Nicole sont tous deux des chanteurs très demandés sur la scène lyrique. Si le Français est bien connu des mélomanes aquitains, la Québécoise sera peut-être une découverte pour les spectateurs du Pin-Galant de Mérignac (33). Personnalité enthousiaste et débordante d’énergie, Marie-Nicole Lemieux se tisse actuellement une carrière internationale brillante. Elle revient d’un « Falstaff » à la Royal Opera House de Londres et termine à Mérignac cette tournée française avec Philippe Jaroussky et l’ensemble Arteserse. Ils se sont rencontrés en 2003 lors d’un « Orlando Furioso » de Vivaldi dirigé par Jean-Christophe Spinosi (DVD chez Naïve). Leurs caractères très différents – le discret et doux Philippe face à l’exubérante et puissante Marie-Nicole – se sont accordés autant que leurs voix, elles aussi presque opposées. « De premier abord, elles ont des qualités différentes, analyse Marie-Nicole Lemieux. La mienne possède une couleur très terrienne, celle de Philippe est aérienne, céleste, évoque les anges. Elles sont complémentaires car elles relient le ciel et la terre !, lance-t-elle dans un rire explosif.

Un homme longiligne à la voix haute, une femme voluptueuse à la voix grave : une combinaison où le masculin et le féminin s’interrogent, comme dans la musique baroque du XVIIe. « A cette époque, les femmes ne pouvant monter sur scène, les hommes incarnaient des femmes et le travestissement était très à la mode. Plus tard les filles se sont déguisées en homme (Chérubin de Mozart), mais je soupçonne que c’était surtout un moyen de voir leurs jambes, cachées le reste du temps sous de longues robes ! », s’amuse la cantatrice. « Finalement, l’identité sexuelle ne compte pas dans ce programme – où je ne joue qu’une seule fois un homme. Il s’appelle « le tourbillon des sentiments dans l’Italie du XVIIe siècle, le « Seicento », avec des airs de Cavalli, Monterverdi et les moins connus Strozzi, Merula, Sances ou Sartorio. La jalousie, le doute, le désespoir, la réussite amoureuse… parlent au-delà des questions de genre ». Un programme concocté par Jaroussky de manière méticuleuse pour articuler les sentiments les uns par rapport aux autres, parfois en utilisant des concertos ou postludes instrumentaux. Le public est d’ailleurs invité à ne pas couper cette unité par des applaudissements… comme dans un mini-opéra.

Vendredi 22 juin, 20 h30, Pin-Galant, 34 av. du Mal. de Lattre de Tassigny. De 8 à 45 €. 05 56 97 82 82.


Marie-Nicole Lemieux – le Magazine – 14-06-12 par francemusique
Article publié dans le journal Sud Ouest.

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