COMPTE-RENDU – Le festival a démarré sur les chapeaux de roues et c’est la voix qui prend la première marche du podium ! Samedi matin, la soprano Isa Lagarde a gaiement rivalisé avec un accordéon dans les Lieder de Schubert transcrits par de B. Cavanna (né en 1951). Si les Trios de ce dernier n’ont pas convaincu, il est vrai que l’ajout de l’accordéon révèle l’influence populaire et campagnarde de Schubert, dans ses Impromptus notamment. La voix d’alto de Damien Guillon s’est révélée, le même jour, éblouissante de virtuosité et de douceur dans son programme italien baroque. Les applaudissements du public étaient scandés de plaisir. Dommage que Le Banquet Céleste, son ensemble, ne soit pas à sa hauteur, manquant de cohésion, de joie d’offrir de la musique. La soprano Katrien Baerts, puissante et sensuelle dans les Lieder d’Alban Berg, évoluait dans un écrin d’une grande expertise : le Het Collectief, déjà salué l’année dernière, qui donne à ce répertoire du début du XXe siècle (quelle Berceuse de Busoni !) ses lettres de noblesse. En France, ils ne se produisent qu’à Saintes. Quelle chance avons-nous !