AccueilCompositeurs.tricesLivre : Dans la gueule du Loup d'Olivier Bellamy

Livre : Dans la gueule du Loup d’Olivier Bellamy

LIVRE – L’animateur de Radio Classique raconte, dans son premier roman, le retour fatal de Serge Prokofiev en URSS. « Dans la gueule du loup » sort le 29 août. 
1936 : le début des années les plus sombres de l’URSS, celles des purges staliniennes, celles de la mort et de l’emprisonnement de nombreux artistes et intellectuels accusés de trahison envers le régime. Confortablement immigré à Paris – même si ses voisins se plaignent du bruit de son piano! – Serge Prokofiev papote avec Francis Poulenc. Sur quoi travaille le compositeur russe, questionne son ami français ? A « Pierre et le loup », un conte pour enfants. « Bravo » rétorque l’auteur de Babar… Et quoi de neuf ? Prokofiev repart vivre en Russie…
« Dans la gueule du loup », premier roman d’Olivier Bellamy retrace un moment douloureux de la petite histoire, une mauvaise décision, un pas à contre-temps : celle d’un brillant compositeur qui cède aux sirènes des dignitaires russes et accepte de revenir derrière le rideau de fer. Il pense y trouver la gloire, la reconnaissance pour sa musique, et veut retrouver ses souvenirs, sa chère Russie. Las ! Il y est traqué, bousculé, méprisé et s’il ne meurt pas dans un goulag, sa femme, la pétulante et imprudente Lina, y reste vingt ans. Ironie du sort, le compositeur meurt le même jour que Staline et sa disparition n’est rendue publique qu’une semaine plus tard.
Olivier Bellamy est en terrain familier, puisque Serge Prokofiev est l’un de ses compositeurs favoris. N’a-t-il pas choisi un extrait du Ballet « Roméo et Juliette » comme introduction à son émission sur Radio Classique ? Bellamy, à travers quelques moments forts de la vie d’un homme, dessine un portrait saisissant de Prokofiev : brillant, fière, bourru, parfois sans coeur et presque sans remords. Déjà Classique mais pas has been avait salué son passionnant portrait de Martha Argerich.  Un bémol cependant : « Dans la gueule du loup » est moins un roman qu’une pièce de théâtre : les dialogues composent quatre-vingt pour cent des pages et si quelques phrases éparses, comme des didascalies, viennent un peu nous renseigner, il manque des odeurs, des couleurs, des jeux de lumière pour pouvoir être emporté comme dans une oeuvre romanesque.
« Dans la gueule du loup » (Buchet-Chastel) – 15 € environ.
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