COMPTE-RENDU – Paul Daniel dirigeait pour la première fois le violoniste franco-serbe. Succès.
Eric Coates est un représentant d’un genre musical appelé « Light music », musique symphonique facile, moins sérieuse, que les grincheux traduiront par… musique d’ascenseur. Loin de la musak, sa « London Suite » évoque la comédie musicale à la My Fair Lady, aux mélodies sucrées, sautillantes et très cuivrées. On entend clairement Big Ben, le va-etvient des passants et des camelots du marché. On s’attend meme à voir descendre Mary Poppins sur la scène de l’auditorium !
Le violoniste franco-serbe Nemanja Radulovic était aux anges : « la rencontre avec le chef Paul Daniel s’est faite hier et c’est l’une des plus belles de ma vie » a-t-il déclaré après le Concerto de Mendelssohn dans lequel il prodigue de la douceur comme contraste à sa virtuosité, une réussite qui justifie à elle-seule sa bonne humeur. Les phrases qu’il dicte à violon ressemble à une voix humaine, enjouée et blagueuse. En bis, il a joué en solo le Caprice N°24 de Paganini dans la version arrangée de Leopold Auer. On s’amuse parfois moins dans la symphonie n°104 de Haydn et Paul Daniel – décidément homme de contrastes – doit dresser son grand corps énergique pour ramener les cordes au rythme de l’andante. Les bois – admirables comme souvent – rappellent vite l’espièglerie de Haydn.
Mercredi soir à l’auditorium de Bordeaux.
Article publié dans le journal Sud Ouest.
Lire la présentation du concert.
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