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L’univers de Nina Simone, par Sonia Wieder-Atherton

FESTIVAL – La violoncelliste classique et Bruno Fontaine, pianiste de jazz évoquent l’univers de la chanteuse de jazz ce soir à l’abbaye aux Dames de Saintes.
En 1991, Nina Simone répondait aux questions de la télévision française. Evoquant ses débuts dans la musique, la chanteuse de jazz a les larmes aux yeux. « J’ai été refusée au Curtis Institute à cause de la couleur de ma peau ». Le Curtis Institut de Philadelphie ? L’une des plus prestigieuses écoles de musique. Ne trouvant pas sa place dans le réseau classique, la jeune noire américaine, pour gagner sa vie, chante dans des bars … et y trouve la gloire avec l’enregistrement de I loves you Porgy de Gershwin.
La violoncelliste classique, Sonia Wieder-Atherton s’est passionnée pour cette icône du jazz. Avec Bruno Fontaine, pianiste de jazz et Laurent Kraif, percussionniste, elle a inventé un spectacle original autour du répertoire de Nina Simone. « Elle a tiré le classique dans son univers et l’a enrichi de ses combats, de son histoire », analyse la violoncelliste.
Née dans une famille modeste et très religieuse, Nina Simone découvre le piano de Bach poussée par sa mère. Ses dons pour le piano sont remarqués par l’élite blanche locale, qui lui paye des cours. A son premier concert elle pique une colère : on a demandé à ses parents de partir du premier rang, car ils sont noirs. Elle a 12 ans et rêve de devenir « la première concertiste classique noire en Amérique ».
Avec son violoncelle, la musicienne à l’imagination et à la technique sans limites s’inspire du timbre de la voix de Nina Simone, de « sa palette de couleurs, de sa manière de psalmodier le chant, et aussi de son rapport très sauvage avec le piano ! » Le spectacle « Little girl blue, from Nina Simone » n’imagine pas copier le style de la grande jazzwoman mais plutôt de rendre compte d’une personnalité, d’un univers, de cette créatrice très solitaire, militante pour les droits civiques des noirs américains.

Mercredi 16 juillet. 22 h, Abbatiale de Saintes (17). De 18 à 20 €. 05 46 97 48 48.
Article paru dans Sud Ouest du 16 juillet.
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