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Emmanuel Pahud, danseur de flûte

Emmanuel Pahud ©Josef Fischnaller

CONCERT – Flûtiste classique à la carrière éblouissante, il accompagne l’ONBA pour deux concerts à l’auditorium. Au programme : Gluck, Beethoven et Mozart… avec son ouverture de « La flûte enchantée » !

Votre biographie indique que vous faites deux fois plus de concerts que la plupart des grands solistes. Est-ce toujours vrai ?
Emanuel Pahud : Oui toujours ! En tant que flûte solo de l’Orchestre philharmonique de Berlin je réalise 75 concerts par an, auxquels s’ajoutent autant comme soliste et en musique de chambre (avec l’ensemble Les Vents français et le pianiste Eric Le sage par exemple, ndlr). Sans Berlin, lieu fixe pour la moitié de mes engagements, je ne pourrais en faire autant.

Berlin… peut-être le meilleur orchestre du monde. Pourquoi vouloir autre chose ?
E.P. : Jouer au sein d’un orchestre et devant un orchestre n’est pas la même fonction. Avec l’Orchestre philharmonique de Berlin je suis au service d’un(e) chef. Quand je suis soliste, comme ici avec l’Orchestre National Bordeaux Aquitaine sous la direction de Douglas Boyd, j’ai le droit d’exprimer ce que je désire. Pour une pièce d’orchestre, le chef est le patron, pour le concerto, c’est le soliste !

Lors des répétitions, vous dansiez en jouant le Concerto pour flûte de Gluck, une œuvre élégante et gracieuse… C’est tout vous ça !
E.P. : Avec dix ans et quelques kilos en moins peut-être ! (rires) Voilà ce qui est formidable avec la musique : en la jouant, on devient qui on veut ! A première vue, ce Concerto de Gluck (1714-1787) est clair, lumineux et plein de conventions. Pourtant on sent déjà – notamment dans la partie des altos – les prémices d’une effervescence musicale, celle des années qui précèdent la Révolution française. On retrouve le Gluck grand compositeur d’opéras comme « Orphée et Eurydice » et « Iphigénie en Aulide » : dans son mouvement lent l’orchestre accompagne le soliste comme… dans un ballet.

Vous jouez aussi la « Fantaisie sur la flûte enchantée » arrangée par un contemporain…
E.P. : Robert Fobbes, compositeur belge né en 1939, a offert cette partition à un ami flûtiste pour son anniversaire. Je n’en n’ai qu’une photocopie car elle n’a pas été éditée. Il reprend une formule qui se faisait déjà à l’époque de Mozart, une « paraphrase », un genre de « digest » des meilleurs airs d’un opéra, en l’occurrence La Flûte enchantée. Au départ il s’agissait de pouvoir jouer chez soi avec quelques amis les airs favoris – on n’avait pas d’Ipod à l’époque ! Plus tard, on a écrit des versions pour orchestre et soliste violoniste, flûtiste, etc., afin qu’il puisse exécuter quelques galipettes de virtuosité !

Mercredi 29 octobre et jeudi 30 octobre à 20 h, auditorium. 8 à 35 €. 05 56 00 85 95.Article paru dans Sud Ouest du 29 octobre.

 

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