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Aedes et la sacrée musique de Rossini

FESTIVAL – La Petite messe solennelle du compositeur d’opéras Rossini est au programme du jour du festival de Saintes.

« Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire, ou bien de la sacrée musique ? » : en achevant sa « Petite messe solennelle » en 1864 Gioacchino Rossini a le sens de la formule. Arrivé à la fin de sa vie, le grand compositeur d’opéras – « La Bohème », « Le Barbier de Séville », entre autres – se sent l’envie d’écrire une messe pour le repos de son âme. Pas facile quand on est habitué à écrire des airs virevoltants, plein de « tralala-lalala-lalala-la » comme dans son fameux solo du barbier Figaro. Si sa Messe est « solennelle », elle est aussi « petite »… preuve que le compositeur ne se sent pas tout à fait dans son élément !

Pourtant, il réussi un chef d’œuvre. « La partition est très variée, analyse Matthieu Romano, le chef du chœur de chambre Aedes qui jouera cette pièce ce soir à l’Abbaye aux Dames. Il y a des passages très inspirés par Bach et d’autres dans le style Bel canto (la technique de chant de l’opéra italien, ndlr). C’est cela qui rend cette œuvre si belle… et si difficile : le chanteur doit adapter sa voix d’un morceau à l’autre et même à l’intérieur d’un mouvement ! ».

Accompagné à l’accordéon
Vingt quatre chanteurs et quatre solistes sont de la partie : la jeune soprano prodige Raquel Camarinha ou encore le ténor Reinoud van Mechelen, formé à la très bonne école des Arts florissants de William Christie. « J’aime cette œuvre car elle nous ressemble », confie Mathieu Romano. Le Chœur de chambre Aedes est en effet une formation généraliste capable de monter sur une scène d’opéra comme de chanter des airs sacrés a capella. Le tout dans avec un grand professionnalisme et de beaux succès.

Pour les accompagner, un piano… et un accordéon ! « C’est le vœux de Rossini, au moment de l’écriture de sa pièce, nous explique Matthieu Romano. L’accordéon était souvent utilisé au XIXe siècle pour « remplacer » l’orchestre. Mais au dernier moment, Rossini a jugé que l’accordéon était un instrument trop populaire pour une messe et il a conseillé qu’on utilise un harmonium! Le problème est qu’un bon harmonium est dur à trouver aujourd’hui, que la pompe à air est souvent très bruyante. L’accordéon est bien plus pratique et ses couleurs sont magnifiques. Ce n’est pas du tout « flon-flon », on dirait le son d’un piano moderne. »

vendredi 17 juillet, 19 h 30, Abbatiale. De 8 à 48 €. 05 46 97 48 48. Paru le 17 juillet dans Sud Ouest.

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