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A la découverte de La Sonate en si, « LE chef d’œuvre de Liszt » selon Roger Muraro

INTERVIEW – Le pianiste Roger Muraro a construit le programme de son dernier disque « Liszt, le piano de demain » (La Dolce Volta) autour de la Sonate en si de Franz Liszt. Une œuvre puissante, violente, mystique, absolument incontournable. L’interprète nous en parle.

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La sonate en si mineur (S178) de Liszt est un mythe pour les amateurs de piano. Pourquoi ?
Roger Muraro: C’est tout simplement LE chef d’œuvre de Liszt, qu’il n’a égalé ni avant ni après. Elle est un cap important dans l’histoire de la musique pour piano. Influencé par La Symphonie fantastique de Berlioz, qu’il a entendue quand il était jeune homme, Liszt veut élever le piano à la hauteur de l’orchestre. Il réalisera d’ailleurs une version de la pièce de Berlioz pour piano seul (en concert à Paris prochainement, ndlr). Sa sonate porte cette ambition : elle est très grande et va chercher, dans toute l’amplitude du clavier, des sonorités dignes de l’orchestre. C’est un grand poème au piano, comme l’orchestre a ses poèmes symphoniques. La Sonate en si mineur est très originale dans ses dimensions – très longue et d’un seul tenant même si l’on distingue trois mouvements. Quand je la joue en public, plus que jamais je me rends à l’évidence : c’est une œuvre qui force l’écoute.

La référence à Goethe est-elle explicite dans la partition ?
Roger Muraro: Non, pas directement. Mais on sait que l’œuvre de Liszt est profondément imprégnée des personnages de Goethe : Faust, Méphistophélès, Marguerite, etc. Cette sonate raconte leur histoire, le récit du combat entre le bien et le mal. La Sonate raconte aussi la vie de Liszt ! On y entend ses passions, ses joies, ses moments de plénitude, de sérénité. Il y avait dans sa vie un questionnement – le mal vaincu, la rédemption – très lié aux romantiques. L’œuvre de Goethe a beaucoup passionné les artistes romantiques, mais Liszt est l’un de ceux qui a le mieux transcrit son esprit.

Cette œuvre est profondément liée à une dimension spirituelle ?
Roger Muraro: Tout à fait. Liszt le mondain, le séducteur, a toujours eu au fond de lui cette interrogation sur les chemins de sa foi. Sa foi est probablement activée par le sentiment romantique et poétique très présent à son époque. Il était plus mystique que religieux dirait-on. A la différence par exemple d’un Messiaen. On peut écouter et jouer cette sonate en pensant à la dimension mystique, mais la transposition profane est également possible. Tous les individus font face à des doutes.

En exclusivité : découvrez ici une deuxième vidéo de présentation du disque de Roger Muraro. D’autres vidéos seront diffusées sur ce blog jusqu’à la sortie du disque le 22 septembre. Restez vigilant : Classique mais pas has been et La Dolce Volta offriront des disques aux internautes les plus attentifs.

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