CONCERT – L’Orchestre national Bordeaux Aquitaine donnera mercredi un programme original concocté par le chef Maxime Pascal, 31 ans, qui le dirigera. Présentation.
Bach/Webern
« Ce « Ricercar à 6 voix » est une partition étonnante car il s’agit bien de la musique de Bach mais dans une orchestration de Anton Webern (1883-1945) pour un orchestre moderne. La voix de la fugue de Bach passe d’un instrument à l’autre. C’est une expérience sonore et spatiale ! Cette cohabitation entre deux auteurs n’est pas si courante dans l’histoire de la musique : le requiem de Mozart (inachevé, il fut complété par ses élèves, ndlr) est au final une œuvre collective. Ou encore « Les Tableaux d’une exposition » orchestrée par Ravel mais écrite par Mussorgski. Ici c’est pareil : tu ne sais pas si tu entends du Bach ou du Webern. »
« Tierkreis » de Stockhausen
« On connaît mal la musique de Karlheinz Stockhausen (1928-2007). On ne connaît souvent que ses œuvres les plus austères, celle de ses débuts de carrière, une époque d’expérimentations. « Tierkreis » est une des ses dernières compositions. Elle part de petites mélodies qu’il a composées sur les signes du zodiaque ! Elles ont un côté boîte à musique assez enfantin. La mélodie du taureau est une véritable danse du tuba ! »
7e symphonie de Beethoven
« A côté de Stockhausen et Webern, Beethoven est un peu le tonton de ce programme ! En travaillant sur la partition, j’ai pris conscience de la puissance d’invention de Beethoven. Sa conception de l’orchestre est toujours étonnante. C’est peut-être une banalité de dire ça mais c’est toujours atemporel. Cette septième symphonie appartient à toutes les époques, tous les lieux, tous les styles d’orchestre. Elle a toujours un impact physique sur le public. »
Mercredi 18 janvier, 20h, auditorium. 8 à 50 €. 05 56 00 85 95. Article paru dans Sud Ouest du 17 janvier 2017.
Classique ou moderne ? L’ONBA selon Maxime Pascal
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