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Simon Ghraichy, le piano multinational

PORTRAIT – Les lecteurs de ce site ont déjà fait la rencontre de Simon Ghraichy. Ce jeune pianiste qui monte publie chez Deutsche Grammophon « Héritages », son nouveau disque : un cocktail énergétique, mélange de musiques française et sud-américaines, comme lui.
« Je suis tri-national dans un monde ou avoir deux nationalités est déjà un problème », résume avec humour Simon Ghraichy, 31 ans. Ce pianiste classique est français, mexicain et libanais. « Héritages », son premier disque sous le prestigieux label Deutsche Grammophon, est un cocktail musical saluant ces racines multiculturelles. Il ouvre sur la « Danzon N° 2» d’Arturo Marquez, considérée comme « le deuxième hymne national du Mexique ». Une petite mélodie simple qui monte qui monte pour exploser dans un rythme joyeux… tout à fait à l’image de Simon Ghraichy, son costume trois pièces très chic de pianiste classique et ses yeux pétillants sous une impressionnante tignasse de boucles brunes.
Tube cubain
Formé au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, Simon Ghraichy associe le piano sensuel et arabisant de « La Soirée dans Grenade » du français Claude Debussy aux danses afro-cubaines d’Ernesto Lecuona (1895-1963). « C’est une musique qui transmet la joie de vivre, s’enthousiasme Simon Ghraichy. « Elle est puissante, dynamique. A Cuba, Lecuona est une star et sa « Comparza » un tube. C’est la musique d’attente qu’on entend quand on appelle la réception d’un hôtel ! », ponctue le pianiste d’un grand éclat de rire. Dans les programmes de musique classique, Lecuona est pourtant un illustre inconnu. A peine donne-t-on plus de place au compositeur brésilien Heitor Villa-Lobos que Ghraichy met aussi à l’honneur dans son disque. « Ces compositeurs n’ont pas à souffrir d’un complexe d’infériorité par rapport aux compositeurs classiques d’Europe ou de Russie. Ils ont tout à fait leur place à côté de Debussy et Liszt. ».
De New-York à Paris
Simon veut « briser la frontière » entre la musique classique de tradition européenne et celle des pianistes du nouveau monde. C’est à New-York où il aime se poser quand il n’est pas chez lui à Paris, que sa carrière a pris son envol en 2015 après un concert remarqué à Carnegie Hall intitulé « Liszt and the Americas » (« Liszt et les Amériques »). Il reprendra ce programme le 4 mars au Théâtre des Champs-Elysées à Paris, une autre salle prestigieuse pour la musique classique et le piano. « Je sais ce que c’est que d’être différent, de ne pas être un Français depuis trois générations, un Allemand depuis deux siècles. Cette différence dérange. Parfois je n’ai pas été pris au sérieux à cause de cela. Aujourd’hui je suis très fier d’être un mélange de minorités ! »
« Héritages », Simon Ghraichy, Deutsche Grammophon.
Samedi 4 mars, 20H, Théâtre des Champs-Elysées. 5 à 65 €.

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