AccueilDisques"Mémoire et cinéma" par la violoniste Isabelle Durin

« Mémoire et cinéma » par la violoniste Isabelle Durin

INTERVIEW – Dans son disque « Mémoire et cinéma » avec le pianiste Michaël Ertzscheid (Paraty), Isabelle Durin présente les mélodies célèbres du cinéma inspiré de l’histoire juive. Elle sera en concert le mercredi 6 juin à la Synagogue de Bordeaux.

Qui sont les compositeurs de ces mélodies de cinéma ?
De grands compositeurs de musiques de film comme Jerry Bock pour « Un violon sur le toit », Michel Legrand et le film « Yentl » ou encore George Delerue et « La rafle ». Il y a aussi des chansons traditionnelles yiddish comme « Yoyfm Pripetschik», que l’on entend dans « La liste de Schindler ». Son réalisateur Steven Spielberg a demandé au compositeur John Williams de reprendre cette chanson que sa grand-mère lui chantait.

D’où vient cette relation entre cinéma et tradition juive ?
Dans les années 1930, l’immigration juive vers les États-Unis est grande, notamment à New York, à Broadway. Il y a donc pour Hollywood un « public » potentiel, de culture yiddish, friand de se rappeler son passer, de retrouver ses racines. D’où la réalisation de films comme « Yiddish Mame » et « Yidl mitn Fidl » qui sont aussi des chansons célèbres. Plus tard, dans les années 1960 « Le journal d’Anne Frank » et « Le violon sur le toit » sont des comédies musicales avant de devenir des films. La musique tient donc une grande place.

Le violon est omniprésent dans cette tradition cinématographique, pourquoi ?
Le violon est, avec la clarinette, l’instrument de prédilection du Juif qui s’exile. C’est presque cliché ! Le son du violon possède cette vibration qui, comme la voix, peut exprimer la douleur et la souffrance. Et puis, à l’époque où ces musiques sont écrites, nombreux sont les grands violonistes juifs : Isaac Stern, Yehudi Menuhin et plus tard Itzhak Perlman. Conserver cette mémoire visuelle et auditive selon moi est une des missions de l’artiste.

EN CONCERT : le Mercredi 6 juin, 20H30, synagogue de Bordeaux, 8 rue du Grand Rabbin Joseph Cohen. 12 et 15 euros.

Article paru dans Sud Ouest du 6 juin 2018.

- Espace publicitaire -
Sur le même thème

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

- Espace publicitaire -

Articles sponsorisés

Nos coups de cœurs

- Espace publicitaire -

Derniers articles

Newsletter

Twitter