AU DISQUE – Pour fêter les 200 ans des Caprices du virtuose du violon Nicolo Paganini, Vladimir Cosma a écrit les siens, pour mandoline.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, la mandoline et le violon sont parents. Accordés similairement, la mandoline a juste troqué l’archet de son cousin pour le plectre, ce petit outil en forme d’ongle taillé dans le plastique, le métal ou l’os, qui vient gratter les cordes en métal pour produire ce trémolo reconnaissable entre mille.
Vladimir Cosma, une référence pour tous les amoureux de la musique de film, a voulu rendre hommage à cet instrument à cordes pincées en reprenant des tubes qu’il avait composés pour le grand écran. Il en a fait des miniatures virtuoses, où l’instrument montre toutes ses facettes, des harmoniques à un jeu alla chitarra, sans perdre l’univers si particulier du compositeur, empreint de poésie, de tendresse et d’humour. Un caractère insouciant et enfantin se ressentent dans ces Caprices, qui sont une bonne dose de vitamines C et D.
Ainsi, sous les doigts agiles du mandoliniste Vincent Beer-Demander, nous entendons le thème des Compères, la chanson Destinée – ne nous remerciez pas de vous l’avoir remise dans la tête -, un pétillant Rabbi Jacob pour finir avec une fugue sur Le Grand Blond ! C’est un festival de mélodies que chacun connaît, et dont les arrangements reflètent les influences acquises par Cosma durant ses nombreux projets dans les mondes du jazz, de la chanson ou encore des musiques du monde.
24 Caprices pour Mandoline solo, Vladimir Cosma, Vincent Beer-Demander, paru chez Larghetto music