PLAYLIST – Paloma, Hippolyte, Nina, Théo, Séverine, Claire… Les jeunes (et les moins jeunes…) ont leur playlist classique dans laquelle piocher pour égayer le confinement… Une playlist à retrouver également sur nos chaînes sur YouTube et Spotify.
BEETHOVEN, best of, pour Hippolyte, 2 ans
« Chut ! Je m’endors avec Beethoven » est une compilation sortie en janvier dernier, à l’occasion de la Folle Journée de Nantes. Bagatelle, sonate, la Lettre à Elise… On y retrouve des petits morceaux de Ludwig, interprétés au piano, au violon, et même avec orchestre par de grands interprètes programmés à Nantes : Anne Queffelec, Jean-François Heisser, Abdel Rahman El Bacha, etc.) La qualité est bonne mais restait à savoir si oui ou non, ce disque endort les enfants, à l’instar du petit Gabriel qu’on voit sur la pochette du disque… La rédaction a testé in vivo sur Hippolyte, 2 ans, Paloma, 4 ans et Yaëlle, 6 ans… et la promesse est confirmée !
PROKOFIEV, Pierre et le loup, pour Théo, 10 ans
Un incontournable ! Avec Pierre et le loup, les enfants découvrent l’orchestre puisque chaque personnage du conte est associé à un instrument et à une mélodie. Ce conte mis en musique par Prokofiev a ouvert au classique des générations d’oreilles… à commencer par celles de La Rédaction de Classique mais pas has been ! Pour Séverine Garnier et Claire de Castellane, ce fut la version avec Gérard Philippe en récitant (1962). Pour Nathalie Niervèze, 22 ans, la version contée par Valérie Lemercier avec l’Orchestre du Capitole de Toulouse sous la direction de Tugan Sokhiev. Pour Nina, 9 ans c’est la version de François Morel avec l’Orchestre national de France, avec une superbe animation.
Mathilde, 14 ans, la grande sœur de Théo, préfère Pierre et le loup version jazz signée par l’Amazing Keystone Jazz Big Band, du trompettiste David Enhco. Oui, c’est possible de faire swinguer Prokoviev ! Avec en plus la saveur toute québécoise du récitant Daniel Lavoie.
POULENC, L’histoire de Babar, pour Timothée,7 ans
Pour la voix acidulée et tendre de Jeanne Moreau, le piano subtil et précis de Jean-Marc Luisada et la musique teintée de nostalgie de Francis Poulenc. À écouter en feuilletant l’album de Babar en même temps.
WAGNER, la tétralogie en 1h, pour Henry, 09 ans et demi
Bien avant le Seigneur des Anneaux, Richard Wagner inventa une gigantesque fresque mythologique : L’Anneau des Nibelungen, alias Le Ring. Pour voir ou écouter ces quatre sublimes opéras (la Tétralogie), il faut avoir quelques… 16 heures devant soi. Heureusement, la troupe du Piano ambulant, six musiciens audacieux et surdoués, a trouvé la solution. Comment Siegfried tua le Dragon est un conte musical qui résume le Ring en 60 minutes, en alternant narration et musique. Pour remplacer l’orchestre gigantesque de Wagner, ils utilisent des instruments classique mais aussi une guitare électrique, un mélodica, une enclume, un synthé… le tout sans trahir l’esprit de la musique de Wagner ; chapeau !
GRIEG, Peer Gynt, pour Achille, 5 ans
« Ce que j’aime dans ces vidéos c’est que l’animation ne gène pas l’écoute », commente Marianne, musicienne et maman. Le principe de Line Rider est simple : on écoute un grand morceau de classique en regardant une animation visuelle en noir et blanc, sobre et ludique.
DUKAS, l’Apprenti sorcier / Fantasia
« J’ai découvert que j’aimais la musique classique en écoutant Fantasia« , nous a confié récemment un voisin, Samir, 43 ans. Cette phrase pourrait être reprise par tant de gens ! Pour ce film d’animation, les Studios Disney ont pris la partition (à peine coupée) du compositeur français Paul Dukas et l’histoire de Goethe. C’est bien sûre Mickey Mouse qui incarne l’apprenti sorcier !
DEBUSSY, Docteur Gradus ad Parnassum, pour Séverine, 41 ans
Eh bien oui, Séverine sait rester une enfant ! Il lui suffit pour cela de réécouter ce conte inventé sur une magnifique musique : le Childens’ corner de Debussy. Dans ce cycle pour piano, « Le coin des enfants », Debussy baptise l’une des pièces Doctor Gradus ad Parnassum. Normalement, ‘Gradus ad Parnassum’ signifie ‘Monter au Parnasse’, autrement dit trouver l’inspiration (les muses habitent le Mont Parnasse, celui qui n’a pas de station de métro !). Dans ce disque, qui craque délicieusement, Micheline Presle et Jacques Duby préfèrent imaginer l’histoire du Docteur Gradus, un vieux savant qui ne serait jamais sorti de sa maison… Aurait-il été confiné, lui aussi ?
BRITTEN, The Young Person’s Guide to the Orchestra, pour Claire, 48 ans
Ce « Guide de l’orchestre aux jeunes personnes » a rendue pour toujours Claire accro à l’orchestre, ses instruments et ses instrumentistes. En un quart d’heure et en partant d’un Rondeau de Purcell, Britten présente chaque famille de l’orchestre (tous puis bois, cuivres, cordes, percussions et rebelote tous) puis chaque timbre spécifiquement. Un passage préféré ? Le rondeau aux percussions seules, à 1’27. Mais aussi le solo des contrebasses, à 7’55. La dernière partie ? Une magistrale fugue d’où émerge, triomphant, le thème initial du rondeau. Une véritable épopée en musique.
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