AccueilFestivalsIrcam : la voix et ses sortilèges à ManiFeste 2020

Ircam : la voix et ses sortilèges à ManiFeste 2020

FESTIVAL – Du 31 août au 13 septembre, le célèbre festival de l’Ircam propose au public de découvrir les « pouvoirs du son ». Du Centre Pompidou au T2G à Gennevilliers, ce ManiFeste pour les arts du temps et l’invention technologique met à l’honneur deux créateurs : la compositrice anglaise Rebecca Saunders et le compositeur italien Stefano Gervasoni. Classique mais pas has been est partenaire de ManiFeste 2020 et vous suggère quelques concerts coups de cœur.

Né il y a plus de 40 ans, l’Ircam (pour : Institut de recherche et coordination acoustique/musique) a mis l’innovation technologique au service de la musique… à moins que ce ne soit l’inverse. Si le citoyen ignore souvent qu’il bénéficie dans son quotidien de la recherche de l’Ircam (le « son » de sq voiture par exemple), le mélomane, lui, reconnaît ManiFeste comme le moment où se manifeste artistiquement le travail de l’Ircam. La voix, celle de chanteuses et chanteurs mais aussi d’écrivaines et écrivains, est à l’honneur cette année. Voici quelques coups de cœur de la rédaction :

Le lundi 31 août dans la grande salle du Centre Pompidou, les voix d’héroïnes de roman sont le fil conducteur du concert d’ouverture de ManiFeste 2020. Pour sa pièce « On that April morning she rose from her bed and called », commande de l’Ircam-Centre Pompidou, de l’Ensemble Musikfabrik et de la Kunststiftung NRW, la compositrice Daniele Ghisi s’est inspirée d’une phrase de Samuel Beckett : « Ce matin d’avril, elle se leva de son lit et appela. » Le concert fait entendre deux autres voix, littéraires et musicales : pour le compositeur Mikel Urquiza, la voix est celle de la poétesse danoise Inger Christensen. Et la voix qui inspire la compositrice Rebecca Saunders est celle de Molly Bloom, dans le monologue final de l’Ulysse de James Joyce : « Oui et son cœur est devenu fou et j’ai dit oui je veux oui.» EN SAVOIR PLUS.

La compositrice Rebecca Saunders

Dans « Speech », donné le samedi 5 septembre dans la grande salle du Centre Pompidou, la technologie participe au jeu de la performance : le logiciel DYCI2Lib permet à Billie Holiday, Édith Piaf et Elisabeth Schwarzkopf de partager la même scène dans une œuvre signée Peter Ablinger. La soirée verra la création de The Mouth de la compositrice Rebecca Saunders, qui s’est emparée de l’électronique de l’Ircam pour proposer une « descente littérale dans l’intérieur de la cavité buccale, devenue centre du monde ». EN SAVOIR PLUS ICI.

L’impact émotionnel de la voix
Le 9 septembre à La Villette en salle Boris Vian (et non à La Scala comme initialement prévu), l’ensemble l’Instant donné et les Neue Vocalsolisten Stuttgart donnent deux concerts. À 19h, « Voce 1 » fera entendre une création mondiale : le cycle vocal Canzoniere de Marta Gentilucci, un recueil de chants qui explore la voix sous toutes ses coutures et son impact émotionnel sur l’auditeur. À 21h pour « Voce 2 », les musiciens s’emparent de la pièce de Stefano Gervasoni Dir – in dir. Dans cette œuvre inspirée de la mystique allemande du XVIIe siècle Angelius Silesius, « la parole , nous dit Gervasoni, se dissout dans la musique, se perd en elle, la transforme en langage, contrairement à la pratique “habituelle” consistant à rendre les mots chantables, jusqu’à ce qu’elle aussi acquière presque un sens. » EN SAVOIR PLUS ICI.

Le 10 septembre au T2G, Théâtre de Gennevilliers, le concert intitulé « Professor Bad Trip » annonce une expérience vocale surprenante. Le titre est celui d’une pièce de Fausto Romitelli disparu à 41 ans. Dans ses trois leçons de Professor Bad Trip, il fait coexister le psychédélisme rock et l’héritage de la musique spectrale. La soirée fait aussi entendre la création française de Mental Radio Machine du guitariste et compositeur brésilien, Aurélio Edler-Copes. EN SAVOIR PLUS ICI.

Enfin, le dimanche 13 septembre, ManiFeste rend hommage à Éliane Radigue. A 17h et 19h dans la grande salle du Centre Pompidou, la compositrice propose une reprise de Kyema transformée par la spatialisation made in Ircam. Inspirée par le Livre tibétain des morts, cette pièce initiale de la Trilogie de la Mort évoque les six états intermédiaires qui constituent une continuité existentielle de l’être : naissance, rêve, contemplation, mort, claire lumière, traversée et retour. EN SAVOIR PLUS ICI

Tarifs de gratuit à 18 euros. Pass ManiFeste : 30 euros pour 3 concerts et Pass Jeune : 20 euros pour 2 concerts.

N.B. : L’évènement In H Moll du 1er septembre au Centre Wallonie Bruxelles est annulé. Le concert initialement prévu le 4 septembre La Scala aura lieu le jeudi 3 septembre au Studio de la Philharmonie de Paris à 20h30 

Renseignements : manifeste2020.ircam.fr/

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