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Du Glass, une harpe et des machines

CONCERT – Une harpe et des machines sur scène, un grand écran en arrière-plan et des images, trop d’images… Maud Geffray et Laure Brisa présentaient « Still Life » (nature morte), une œuvre audio et visuelle qui s’approprie les motifs vocaux emblématiques du musicien minimaliste Philip Glass.

L’une a redéfini la musique électronique française, l’autre pratique la harpe avec étrangeté et poésie. Maud Geffray et Laure Brisa présentaient Still Life, un hommage de la DJ au compositeur Philip Glass. Cette oeuvre hybride, entre concert et film expérimental – à partir des images de Kevin Elamrani-Lince – se focalise sur les œuvres issues de Einstein on The Beach et The Photographer, qui éveillent chez Maud Geffray une foule de souvenirs.

La cadence des images submerge le public. Pas évident de trouver le bon rythme pour les suivre en même temps que de se concentrer sur les deux musiciennes. Notre monde est conditionné par les écrans, les images, la publicité. La musique est un échappatoire à cela. Il manquait cette liberté de s’échapper dans le son.

Au début donc, mieux vaut rester concentré sur la délicatesse du jeu de Laure Brisa à la harpe et durant les moments où Maud Geffray s’empare du micro pour poser sa voix sur cette musique minimaliste. Ensuite, les images prennent le dessus et vous happent. La compréhension et l’intérêt de ce film se dévoilent : le réalisateur a voulu dégager une sorte de dualité entre frénésie de l’activité humaine, avec l’invasion des technologies, et la plénitude des grands espaces. Progrès, architecture et destruction s’opposent à la nature et au bonheur immatériel : un thème que n’aurait pas renié le compositeur de Koyaanisqatsi.

Sur un des huit morceaux, Maud amplifie le son de ses machines sur des images de combativité, puis, c’est au tour de Laure de jouer son solo à la harpe avec en arrière-plan une lune qui monte dans le ciel. Moment sublime qu’est cette « battle » entre machines et harpe. « Un morceau n’est vivant que quand des musiciens s’en emparent », a dit Philip Glass.

L’album dure 39 minutes, le concert aussi. Le public est surpris et en redemande. Habitué à des concerts plus longs, on aurait bien prolongé cet instant hors du temps.

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