AIX-EN-PROVENCE – Les Victoires de la musique classique ont été marquées ce mercredi 9 mars par un fort soutien au peuple d’Ukraine. Côté palmarès, cette 29e édition a largement consacré les artistes féminines.
Marquée par la guerre en Europe, c’est avec émotion et solidarité que s’est tenue ce mercredi 9 mars, la 29e édition des Victoires de la musique classique. « La musique n’arrête pas les guerres mais c’est une arme très puissante pour rester connecté à son humanité et délivrer des messages de paix », a exprimé ci-justement la cheffe d’orchestre Ariane Matikh, qui a aussi rendu hommage à son grand-père ukrainien, « accueilli comme réfugié en France ».
A la tête de cette soirée particulière aux côtés de l’Orchestre philharmonique de Nice, Ariane Matikh a aussi rappelé son soutien aux artistes, qui « n’ont pas à payer le prix des dérives du gouvernement de la Russie ». D’autres musiciens et artistes lyriques mis à l’honneur sur la scène du Grand Théâtre de Provence (Aix-en-Provence), ont affiché leur solidarité au peuple ukrainien, comme la pianiste allemande Alice Sara Ott et la soprano Barbara Hannigan qui arboraient un bracelet aux couleurs de l’Ukraine.
Vague féminine
Cette 29e édition a largement consacré des artistes féminines. La Finlandaise Kaija Saariaho s’est vu remettre la Victoire de la musique classique catégorie composition pour son opéra polyglotte et inquiétant Innocence, joué pour la première fois lors de la dernière édition du festival d’Aix-en-Provence.
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Étonnante première, les violoncellistes Emmanuelle Bertrand et Sol Gabetta ont reçu ex-æquo la Victoire du soliste instrumental.
Enfin, la jeune violoniste Manon Galy a remporté la Victoire de la révélation soliste instrumental. Le précieux sésame lui a été donné des mains de Renaud Capuçon, dernier violoniste a avoir reçu cette révélation, en 2000.
Le palmarès :
Artistes confirmés :
Artiste lyrique : Ludovic Tézier (baryton)
Soliste instrumental : Emmanuelle Bertrand et Sol Gabetta (violoncellistes)
Composition : Kaija Saariaho pour Innocence
Meilleur enregistrement : Thierry Escaich (orgue) pour Cris
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Jeunes artistes :
Révélation chef d’orchestre : Pierre Dumoussaud
Révélation soliste instrumental : Manon Galy (violoniste)
Révélation lyrique : Eugénie Joneau (mezzo-soprano)