CONCERT – Sous la direction de Manfred Honeck et aux côtés du pianiste Igor Levit, l’Orchestre de Paris propose le 18 et 19 mai deux voyages Paris-New York sans jamais décoller de son siège ! Enfin presque…
1. Sept heures en avion, sur les traces de Gershwin
C’est le temps qu’il faut compter, taxi inclus, pour aller vous recueillir sur les pas de George Gershwin. Un pèlerinage qui commence par les clubs de jazz, où votre idole a traîné ses guêtres avant d’accéder aux honneurs de Broadway. Ensuite, un tour au Carnegie Hall où, quelques années après la création rocambolesque de la Rhapsody in blue, Gershwin a créé son Concerto pour piano en Fa en 1925.
Cette œuvre au programme du concert de l’Orchestre de Paris avec Igor Levit au piano, devait sacrer le Gerswhin, petit pianiste de cabaret comme un compositeur « sérieux », et lui permettre de rencontrer le grand Maurice Ravel…
2. Trois semaines en bateau, pour une Valse
C’est le temps qu’il a fallu à ce même Ravel pour traverser l’Atlantique en 1928, dans un paquebot Transat, certes moins rapide que le Concorde, mais bien plus confortable. De longs moments de vagabondage que le futur roi du Boléro a sûrement mis à profit pour retoucher quelques mesures de sa Valse, avant de l’exécuter à la tête du New York Symphonic Orchestra pour une tournée de concerts made in USA.
Cette Valse ouvrira les deux soirs de concert de l’Orchestre de Paris.
3. Cinq ans, pour un aller simple…
C’est le temps d’un exil, celui de Bela Bartòk. En 1940, le musicien fuit sa Hongrie natale en proie aux démons du nazisme pour au lieu sûr : destination la Grande Pomme. Il y pose définitivement ses valises. Il y meurt en 1945, après avoir offert un dernier souffle de génie : son Concerto pour orchestre.
À la Philharmonie de paris, cette pièce sera dirigée par Manfred Honeck, chef né en Allemagne mais Américain d’adoption.
