AccueilÀ l'écranFestival d'Aix-en-Provence : de belles promesses et quelques audaces

Festival d’Aix-en-Provence : de belles promesses et quelques audaces

FESTIVAL – L’édition 2022 du Festival international d’art lyrique d’Aix-en-provence, sérieuse et engagée, se place sous le signe des grands mythes qui construisent notre monde contemporain.

Et si vous n’avez pas la chance d’avoir votre rond de serviette à l’Archevêché, au Grand Théâtre de Provence ou au stadium de Vitrolles, Arte.tv se charge comme toujours de faire venir ces lieux magiques dans votre salon. 

Alors, à l’instar d’Innocence l’an dernier, quel sera le grand succès de ce cru 2022 ? Revue d’effectif, à la veille du début du festival, entre promesses rassurantes et paris audacieux.

Idoménée, roi de Crète : le casting de stars

La mise en scène très épurée du japonais Satoshi Myagi. © Monika Rittershaus

Mozart et Pygmalion : c’est une affaire qui marche toujours. Après La Flûte enchantée en 2018 et le Requiem en 2019, le plus aixois des ensembles baroques défend cette année une œuvre moins connue du prodige autrichien. Dans une revisite d’un mythe grec qui se déroule après la guerre de Troie, le premier succès lyrique dans la vie de Mozart est un opéra seria (une tragédie mise en musique). 

  • La promesse : un casting de voix qui fait frémir, avec la très mozartienne Sabine Devieilhe et le ténor star du moment Michael Spyres dans les rôles principaux. L’inusable Raphaël Pichon lui, prendra ses quartiers d’été dans la fosse de l’Archevêché, comme à la maison.
  • Le pari : comme souvent, la mise en scène sera scrutée à la loupe. D’autant plus que cet Idoménée marque les débuts sur la scène européenne du Japonais Satoshi Miyagi. 

En léger différé sur Arte le 16 juillet à 22h40, et en replay sur arte.tv 

Résurrection : à Vitrolles, une puissante renaissance

L’Orchestre de Paris dans la fosse du Stadium de Vitrolles. © Monika Rittershaus

Trois ans après avoir fait du Requiem de Mozart un vibrant acte de foi en l’humain, Roméo Castellucci transforme en opéra un autre monument habituellement réservé aux concerts : la Symphonie n°2, dite Résurrection, de Gustav Mahler. Dans ce domaine, Castellucci a déjà fait ses preuves. Mais il faut dire que cette année il passe un cap, en inaugurant un nouveau lieu pour le festival d’Aix-en-Provence : le stadium de Vitrolles, géant de béton laissé à l’abandon depuis les années Bruno Mégret (ex-cadre du Front National), et reposant sur les boues rouges d’une ancienne décharge industrielle. Une résurrection attendue, et un symbole incroyablement puissant.

  • La promesse : Un spectacle de Roméo Castellucci ne laisse jamais indifférent. Quand on combine son esprit foisonnant avec la puissance financière d’une institution comme le festival d’Aix-en-Provence, on sait que l’on peut s’attendre à quelque chose de grandiose.
  • Le pari : Reste à savoir comment va sonner ce stadium de Vitrolles. Quels travaux titanesques ont dû être entrepris pour faire de cette ruine un lieu apte à accueillir un orchestre de Paris au grand complet, et un spectacle aussi ambitieux.

En direct sur arte.tv (exclu web) le 13 juillet à 21h

Moïse et Pharaon : le péplum du bel canto

Tobias Kratzer, metteur en scène et cinéaste, chargé de porter ce péplum lyrique sur scène. © Gregor Baron

On connaît bien le Rossini “champagne et cotillons”, celui du Barbier de Séville ou de la Cenerentola. Le drame lyrique de Moïse et Pharaon n’a pas grand-chose à voir avec une fête. Et pourtant, le spectacle sera bien au rendez-vous dans ce péplum du bel canto italien, qui raconte la fameuse fuite d’Égypte de l’Ancien Testament, les sept plaies et la mer Rouge ouverte en deux. Autant de miracles mis musique par des effets sonores que seul un génie du grand spectacle comme Rossini a pu imaginer. 

  • La promesse : la scène de l’Archevêché se transformera en plateau de tournage hollywoodien, avec un thème qui promet du grand spectacle ! Les prouesses vocales seront également au rendez-vous, avec des spécialistes du genre : Jeanine de Bique, Pene Patti, et Michele Pertusi en tête d’affiche. 
  • Le pari : les spécialistes de Rossini savent qu’il peut aussi être un compositeur sérieux, qui manie le tragique avec autant de talent que la comédie. Peut-on en dire autant du grand public ? Pour se lancer de bon cœur dans les plus de trois heures de Moïse et Pharaon, il faudra une bonne dose de curiosité ! 

En direct sur arte.tv (exclu web) le 12 juillet à 21h30

Retrouvez ici toutes les captations de Arte au festival d’Aix-en-Provence

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