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Starmania, le GRAND retour

COMPTE-RENDU – Plus de 40 ans après sa création, l’opéra-rock Starmania fait son grand retour à la Seine musicale (Boulogne-Billancourt). Porté par un casting de rêve, le résultat est époustouflant.

Un opéra rock visionnaire

Avouez qu’il vous est déjà arrivé de chanter à tue-tête, avec votre pommeau de douche en guise de micro, J‘aurais voulu être un artiste ou Stone, le monde est stone… Mais savez-vous que ces chansons-cultes viennent d’une comédie musicale francophone, Starmania, datant de 1979 et préfigurant un « monde de l’an 2000 » dystopique et visionnaire ? Écrite, pour les paroles, par le Québécois Luc Plamandon et pour la musique par le Français Michel Berger, elle se donne en ce moment à la Seine musicale, à Boulogne-Billancourt, et elle frappe par sa justesse, tant musicale qu’esthétique et sociale.

Pensée comme un opéra rock par ses auteurs, elle raconte la naissance d’une rébellion face à un état raciste et totalitaire, une rébellion vite étouffée dans l’œuf, une des meneuse travaillant secrètement pour le tyran Zéro Janvier… Les grands thèmes qui traversent notre société actuelle y sont présents : le malaise des banlieues, l’écologie, le genre, la puissance financière, le terrorisme. Les personnages sont bien campés, psychologiquement et musicalement, et les tableaux s’enchainent avec naturel.

Des prouesses scéniques
(c) Anthony Dorfmann

Raphaël Hamburger, le fils de Michel Berger, est à l’origine de ce projet hors norme. Pour ce faire, il a constitué une équipe de rêve, à faire pâlir les jaloux : l’hyper-talentueux Thomas Jolly à la mise en scène, futur directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de 2024, le directeur artistique de chez Louis Vuitton, Nicolas Ghesquière, pour les costumes ou encore Sidi Larbi Cherkaoui à la chorégraphie. Sans oublier Thomas Dechandon aux lumières et Guillaume Cottet aux créations vidéos.

(c) Anthony Dorfmann

Le résultat sur scène est tout simplement hallucinant : des jeux de lumière renversants, qui viennent tisser des toiles visuelles enfermant ou sublimant les chanteurs, des déplacements scéniques fluides et dynamiques ou encore des parties dansées inventives et scotchantes. Le plus sidérant étant peut-être l’esthétique globale très maîtrisée, recréant une ambiance années 80 d’avant le sida, façon Thierry Mugler ou Paco Rabanne, mais léchée de telle manière qu’elle en devient intemporelle.

À lire également : Les comédies musicales, de l'écran à la scène
Une musique quatre étoiles

Si on en prend plein les yeux côté scénique, on en prend également plein les oreilles côté musique ! Comme pour la création de Starmania il y a 40 ans, on ne retrouve pas de chanteurs stars à l’affiche, mais des voix solides et séduisantes, portées par des artistes dont les rôles collent à la peau. Citons Côme (Johnny Roquefort), Lydia Adad (Cristal), Alex Montembault (la serveuse automate), Thomas Latulippe (Zéro Janvier) ou encore Maag (Stella Spotlight). Il est certain qu’après une telle prestation, leur carrière artistique est assurée !

Cette recréation de Starmania, 40 ans après sa naissance, est vraiment époustouflante. Le public est d’ailleurs au rendez-vous et une reprise à la Seine musicale est prévue, du 14 novembre 2023 au 28 janvier 2024. Les billets seront mis en vente à partir du 15 décembre 2022. A partir du 10 février 2023, le spectacle sera en tournée dans toute la France, en Suisse et en Belgique.

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