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Cosi Fan Tutte au TCE : deux gars, deux filles et un chef d’oeuvre

OPERA – La version mise en espace de Cosi Fan Tutte présentée le 24 mars dernier au Théâtre des Champs-Elysées a été un moment magique pour les amateurs d’opéra. Sous la direction de Giovanni Antonini, l’œuvre a pris vie en toute modernité, portée par un casting exceptionnel qui a su donner à chaque personnage une profondeur émotionnelle captivante.

Des filles
Julia Lezhneva ©Emil Matveev

La soprano Julia Lezhneva a été la star de la soirée dans le rôle de Fiordiligi, la fiancée fidèle de Ferrando. Sa voix puissante et contrôlée a été mise au service d’une interprétation intense et captivante, notamment dans l’air « Come scoglio », où elle a navigué entre les notes avec une aisance remarquable. Lezhneva a également su jouer sur les nuances plus subtiles du personnage, exprimant avec émotion la tendresse de son amour pour Ferrando.

Emöke Baráth ©Szofi Raffay

Emőke Baráth a brillé dans le rôle de Dorabella, la fiancée de Guglielmo, avec une voix chaude et expressive qui a su créer une harmonie parfaite avec celle de Lezhneva dans les duos. Baráth a également réussi à donner de la profondeur à son personnage, exprimant avec subtilité l’ambiguïté vis-à-vis de son propre amour.

Sandrine Piau ©Sandrine Expilly

Sandrine Piau a offert une performance mémorable dans le rôle de Despina, la servante rusée et manipulatrice. Sa voix douce et légère a su donner vie à un personnage qui aurait pu facilement être négligé dans l’histoire, et elle a su capturer le caractère comique de Despina avec une grande finesse, offrant une belle dose d’humour à l’ensemble.

Des gars
Alasdair Kent, charming isn’t it ? ©Marco Boggreve

Le ténor Alasdair Kent a offert une prestation solide dans le rôle de Ferrando, avec une voix claire et expressive qui a su exprimer les nuances de son personnage. Le baryton Tommaso Barea a été un Guglielmo convaincant, apportant une certaine profondeur à un personnage qui aurait pu facilement tomber dans le stéréotype. Enfin, le basse Konstantin Wolff a été un Don Alfonso charismatique et manipulateur, avec une voix profonde et expressive qui a ajouté de la complexité à son personnage.

La mise en scène de Salome Im Hof a également contribué au succès de la représentation, créant une atmosphère intime et chaleureuse qui a renforcé l’émotion des chanteurs. Les décors simples et élégants ont permis aux solistes de briller pleinement, sans distractions inutiles. Les uns habillés en rose, les autres en bleu, le code couleur permettait d’assembler et de désassembler les couples de manière ludique et amusante, non sans rappeler « Un gars, une fille ».

Giovanni Antoninni ©Marco Borggreve

Finalement, cette version concert de Cosi Fan Tutte a été une véritable symphonie des sens, où chaque soliste a su donner une couleur unique à son personnage. La direction de Giovanni Antonini a su magnifier chaque note, offrant une expérience musicale envoûtante. La soirée a été un véritable enchantement pour tous les sens, où la magie de la musique et de la mise en scène se sont unies pour créer un moment inoubliable.

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