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Louis Langrée barreur d’une saison 23/24 de l’Opéra Comique ancrée dans le futur

Alors que la saison actuelle, jusqu’ici remarquable de qualité et de succès public, bat son plein, avec la fin du Bourgeois Gentilhomme et en attendant le début de Carmen, l’Opéra Comique annonce une nouvelle saison ancrée dans le futur. En voici un petit tour d’horizon.

Visiblement, tout le monde est content d’être là

« Notre maison va bien » déclare en souriant Jean-Yves Larrouturou, président du conseil d’administration de l’Opéra Comique. Un propos qui tranche avec l’actualité de la majorité des maisons lyriques. Cette présentation de saison marque également un tournant sur deux points : le retour à une saison « classique », alignée sur les années scolaires et non calendaires, ainsi que la première saison dans laquelle la majorité des productions a été conçue par son directeur Louis Langrée.

« Vous allez avoir toutes sortes de raisons de continuer sur la lancée », conclut logiquement Jean-Yves Larrouturou, avant d’enchainer tout sourire, à la manière d’un VRP : « Abonnez vous, c’est la seule manière d’avoir l’esprit tranquille tout l’été. »

Louis Langrée prend ensuite le relais, annonçant que certaines productions sont des reprises et d’autres des projets retardés par le Covid. De sa présentation, on retiendra toutefois un réel investissement dans le futur.
De par le nombre de créations d’abord, puisque ces dernières représentent quasiment la moitié de la programmation (trois sur sept).
De par l’investissement dans les jeunes talents ensuite. La Maîtrise Populaire continue sur sa lancée et sa prise d’ampleur. De même, l’Académie de l’Opéra Comique, qui entend former des artistes rompus aux besoins spécifiques du genre (le double critère théâtral et lyrique), a vocation à continuer sa croissance.

Mais place au sujet principal, à savoir la programmation en elle même :

On a très envie de voir
L’autre voyage

Une création sur des musiques de Schubert, dirigée par Raphaël Pichon et mise en scène par Silvia Costa. Il ne s’agira pas d’une reconstitution mais bien d’un spectacle imaginé à partir de plusieurs oeuvres, toutes composées pour un projet lyrique inabouti, avec Stéphane Degout dans le rôle principal – un médecin légiste confronté à sa propre mort-. Le risque avec ce genre de spectacle, composé à partir d’éléments éparses, est, que si l’on cherche à créer le nouveau Mamma Mia version XIXème siècle, on peut vite se retrouver avec une espèce de Frankenstein musicale où la mayonnaise ne prend pas. Toutefois, Raphael Pichon, qui a récemment offert une Lakmé resplendissante dans ces lieux, et Stéphane Degout, fantastique baryton, ont valeur d’assurance tous risques concernant la qualité et la pertinence musicale d’un projet.

Armide

Non, ce n’est pas une reprise du spectacle de cette année mais bien la version de Lully cette fois-ci. Si ce n’est pas celle de Gluck, les similitudes ne se limiteront toutefois pas qu’au nom. Le livret de Quinault est le même, avec en bonus un prologue à la gloire de Louis XIV. La direction sera toujours assurée par Christophe Rousset, qui connait la version de Lully comme sa poche et en offrira, en bon exégète de la partition qu’il est, une version certainement remarquable et teintée de moult nuances. De même, si la mise en scène est confiée à Lilo Baur, elle succèdera à la production de Gluck dans les mêmes décors, mais avec de nouveaux costumes et lumières.

L’heure espagnole/ Pulcinella

L’œuvre de Ravel, créée dans ce même théâtre, ne dure que cinquante minutes. Un peu court pour une soirée. Elle sera donc couplée à un ballet de Stravinsky, Pulcinella. Dirigé par Louis Langrée, dans une mise en scène de Guillaume Gallienne (qui a récemment commencé à se frotter à la mise en scène d’opéra au Palais Garnier avec la Cenerentola de Rossini) et avec une chorégraphie de Clairemarie Osta (ancienne danseuse étoile marquante de l’Opéra de Paris), cette production aura lieu dans un décor unique et pourra notamment compter dans son casting sur la présence de Stéphanie d’Oustrac.

Archipel(s)

Peut-être le projet le plus ambitieux de la saison, Archipel(s) est une création d’Isabelle Aboulker pour la Maitrise Populaire de la maison. Si le nom d’Isabelle Aboulker ne vous est pas forcément connu, sa musique vous parlera sûrement car cette dernière fait le pari, et l’effort, de continuer à créer dans des bases harmoniques qui vous seront familières. Cette création traitera d’une dystopie dont Adrien Borne est en train d’écrire le texte avec les enfants de la Maitrise. Un regard frais et une musique accessible au plus grand nombre : voilà qui ira à contresens de bien des créations modernes.

On a envie de voir
La fille de Madame Angot

A l’annonce du tube de Lecocq – qui avait été un succès monumental dès sa création aux Folies Parisiennes de Bruxelles 1872 avant de rapidement s’exporter… à Paris et ailleurs – , la salle a poussé un « Ahhhhhhh », manifestement contente de retrouver une œuvre en adéquation avec le nom du théâtre. Dirigée par Hervé Niquet (qui chantait dans les chœurs de l’Opéra Comique dans Atys à ses débuts) qui effectuera ses débuts en direction in situ, il faudra aussi compter sur la mise en scène de Richard Brunel, dont on sait déjà qu’il a décidé de déplacer l’action, censée se passer durant le Directoire, à Mai 68.

Macbeth Underworld

« Puisque tout le monde connait l’histoire autant qu’il soient tous morts dès le début » déclare Pascal Dusapin, compositeur de l’œuvre. Créé à la Monnaie de Bruxelles le 20 septembre 2019, sur un texte inspiré de Shakespeare, l’opéra Macbeth Underworld pourra compter sur une mise en scène de Thomas Jolly – qui a récemment triomphé dans Starmania à la Seine musicale et qui a désormais carte blanche pour inventer la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques 2024, excusez du peu -. Repris depuis sa création à la Monnaie de Bruxelles dans plusieurs scènes lyriques majeures, c’est désormais à notre tour de faire ce troublant voyage.

Fantasio

L’oeuvre d’Offenbach, telle qu’initialement créée à Paris, avait disparu après seulement 14 représentations… pour n’être finalement reconstituée qu’en 2015. Il ne s’agit pas ici d’une nouvelle production, mais de la reprise de la mise en scène de Thomas Jolly – encore lui-, dirigée par Laurent Campellone. Offenbach suffit à remplir une salle, Thomas Jolly aussi. Il n’y a donc pas trop d’illusion à se faire sur le succès de cette production, déjà plusieurs fois reprise et qui aura bientôt des allures de marronnier de la place Boieldieu.


Vous l’aurez compris, une saison qui promet de belles choses, tant pour le public d’aujourd’hui que pour celui de demain !

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