AccueilA la UneIl était une fois Casse-Noisette : pur sucre !

Il était une fois Casse-Noisette : pur sucre !

DANSE – le théâtre du Châtelet propose une retombée en enfance, avec cette version simplifiée de Casse-Noisette. Un bonbon succulent et féérique à croquer à pleines dents pour s’échapper de la morosité du quotidien et s’émerveiller comme un enfant. 

Ballets pour les petits : une affaire qui marche

Après le succès de mon « Mon premier Lac des Cygnes » au Théâtre Mogador, l’ancien danseur étoile de l’Opéra de Paris, Karl Paquette s’attelle à un autre ballet mythique du duo Tchaïkovski Petipa : Casse-Noisette. Œuvre phare de sa carrière car ne l’oublions pas, Casse-Noisette a une saveur particulière pour lui car il avait été nommé étoile sur ce même ballet en 2009. Mais ce Casse-Noisette est une version simplifiée et totalement repensée pour les enfants. Comme l’explique Karl Paquette en interview « On s’est juste mis à la place du spectateur, en imaginant ce que l’enfant voudrait voir. Et c’est vrai que dans Casse-Noisette, il y a des confiseries, l’impatience d’ouvrir les cadeaux, la féérie, Noël, la neige. Il y a déjà tous les ingrédients qu’il fallait faire ressortir. » Mais il fallait tout de même oser raccourcir de moitié le ballet mythique de Tchaïkovski, se débarrasser de la noirceur de la version de Noureev et en faire deux actes courts de 40 min. Quel casse-tête cela a dû être pour choisir les moments phares sans perdre la substance de ce ballet mythique, l’un des plus connus au monde avec Le Lac des Cygnes. Mais Karl Paquette a réussi son pari haut la main. 

Une histoire et, au lit !

Tout d’abord l’une des réussites réside dans l’ajout d’une voix off. Quelle idée géniale ! Elle permet aux enfants et aux adultes non balletomanes d’entrer rapidement dans ce conte. Un moment magique se déroulant dans le noir qui n’est pas sans rappeler le moment où les parents racontent une histoire à leurs petits avant leur dodo. Et oui le beau prince c’est le Casse-Noisette en bois qui s’est transformé pendant la nuit. Ce rôle de conteur revient à Clément Hervieu-Léger, sociétaire de la Comédie-Française, qui récite le livret qu’il a écrit avec une diction parfaite.

©Thomas Amouroux
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Maison de poupée 

Le rideau se lève et nous voilà plongés dans un décor féérique au couleurs pastel très XVIIIᵉ siècle avec ses portraits peints de type Fragonard crées de toute pièce par Nolwenn Cleret, qui n’est pas sans rappeler les boutiques du pâtissier Ladurée. Le salon est composé d’un grand sapin de Noël, d’une table avec des chandeliers et surtout un livre géant intitulé « Casse-Noisette », dont des enfants s’échappent. Ils courent partout et se chamaillent comme un soir de grande excitation. Des robes meringuées, des perruques poudrées, des accessoires féériques : on ne sait plus où regarder. Et un homme mystérieux avec un grand sac plein de cadeaux débarque. Et non ce n’est pas le père Noël, mais le parrain de Clara, Drosselmeyer, qui commence à faire la distribution de cadeaux aux enfants. Une poupée par-là, une peluche par-ci, un cheval par-là et pour Clara ça sera un casse-noisette c’est-à-dire une figurine en bois habillée en soldat. Petit aparté pour ceux qui ne le savaient pas déjà 😉

©Thomas Amouroux

Petipa…à pas !

Pour la chorégraphie, fini la version sombre de Noureev, c’est le maître de ballet de l’Opéra de Paris Fabrice Bourgeois qui s’y colle et la revisite pour les enfants en ajoutant des gags burlesques. Anastasia Hurska interprète la douce Clara et Ivan Delgado del Rio l’impétueux prince. Le duo fonctionne à merveille. Karl Paquette, quant à lui est drôlissime par son pantomime dans le rôle du magicien Drosselmeyer puis du roi des Souris. Philippine Flahault est majestueuse en Fée dragée. Malgré quelques simplifications, la rigueur qu’impose la danse classique et la perfection des développés, des déboulés et des portés sont toujours au rendez-vous dans ce Casse-Noisette. De magnifiques solo et pas de deux alternent avec des chorégraphies de groupe. La scène des flocons de neige interprétées par une dizaine de danseuses est d’une féérie incroyable et se conclut par une pluie de paillettes. Ce n’est pas parce que l’on danse pour les enfants, qu’il faut se relâcher comme l’explique si bien Philippine Flahault : « Que l’on danse pour un jeune public ou pour des adultes, nous les traitons de la même manière. Nous sommes tous et toutes des professionnels et nous y mettons la même énergie. » Mais les danseurs se permettent tout de même quelques petits écarts comme l’introduction de pas de Moonwalk ou un grattage de fesse du roi des rats, qui fait son petit effet auprès des enfants. En simplifiant la chorégraphie de Casse-Noisette, Karl Paquette « souhaitait permettre un accès plus facile à la danse classique pour les spectateurs de demain ou les futurs danseurs » et toucher un plus grand nombre de spectateurs moins présent à l’Opéra. 

©Thomas Amouroux

Bref, ce Casse-Noisette nous a émerveillé en nous replongeant dans le monde de l’enfance et nous a sorti le temps d’une soirée de la morosité du quotidien. Les enfants qui sont quand même les plus concernés semblaient plutôt contents de leur soirée, ils ont bien ri aux gags, demandé certaines explications à leurs parents et gardé les yeux ouverts au pays de la friandise car oui le gros gâteau ne donnait pas envie qu’au roi des rats, apparemment…

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