AccueilA la UneStreet Art à l'Athénée, à la croisée des arts

Street Art à l’Athénée, à la croisée des arts

COMPTE-RENDU – Les 12 et 13 mai derniers, pour deux petites représentations seulement, les Apaches, dirigés par Julien Masmondet, proposaient Street Art, un spectacle mêlant musique minimaliste, vidéo et free-running… Un cross-over talentueux et audacieux, dont le Théâtre de l’Athénée Louis-Jouvet a le secret.

Il est libre, Max
Andrea Catozzi © Victoria Gaboune

« Sous le ciel de Paris s’envole une chanson, mm mm, elle est née d’aujourd’hui dans le cœur d’un garçon ». Si Piaf chantait déjà, dans les années 50, la beauté du ciel de Paris, deux garçons, un brin poètes et baroudeurs, ne peuvent s’en passer. Mi-athlètes, mi-acrobates, ils trottinent et voltigent sur les toits de paris, tels d’agiles chats de gouttières, entre arêtes de zinc et mansardes à lucarne. Ces « braveurs de vide », toujours sur le fil, se nomment Andrea Catozzi et Simon Nogueira. Si Andrea vient de la danse, et de la capoeira notamment, cet art martial afro-brésilien proche de la danse, Simon est le dernier champion de France de Freerunning en freestyle. Autrement dit, il passe sa vie à courir, pourvu que ce soit le plus haut et le moins plat possible… À eux deux, membres de la French Freerun Family, ils allient acrobatie, performance et esthétique, en un duo viril, doux et beau.

Andrea Catozzi, Simon Nogueira © Victoria Gaboune
En apesanteur

C’est sur un banc public, entre la salle et la scène du théâtre de l’Athénée Louis-Jouvet qu’on les a retrouvés. Non pas sagement assis, mais virevoltant en tous sens, sur, dans et sous le banc, pendant que les musiciens des Apaches interprétaient des musiques, minimalistes et entêtantes, de Steve Reich, Régis Campo, Fabien Cali, Nicolas Canot et Pascal Zavaro.
Le geste se mit alors à prendre toute son importance : dessin dans l’air des lignes chorégraphiques mais également dessin des lignes musicales, sous-tendues par la direction élégante et précise de Julien Masmondet. Mise en commun des dynamique et des élans de deux expressions artistiques qui sont, avant tout, essentiellement corporelles.

Théâtre de l’Athénée © Victoria Gaboune

De superbes vidéos de Cynwal Hoper, projetées en fond de scène, sont venu magnifier le propos, proposant des séquences des mouvements de corps d’Andrea Catozzi en train de danser ou Julien Masmondet en train de diriger, ou encore des images hallucinantes de nos free-runners en pleine course sur les toits de Paris, en train de défier les lois de la pesanteur et du danger.

Un grand bol d’air

Si le spectacle Street Art est encore en rodage (passages d’un tableau à l’autre parfois peu fluides, mauvaise synchronisation entre la temporalité du direct et celle des images, interprétation musicale un peu hésitante…), il est déjà, en l’état, un hommage à l’expression libre, dans les limites du raisonnable, assorti d’un grand et salutaire appel d’air.

Il se redonnera en février 2024 au Musée d’Orsay, dans un espace dégagé, propices aux acrobaties… Promis, on y sera !

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